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17 novembre 2016 - Rencontre avec Christine Cayol, philosophe entrepreneuse et fondatrice de « YISHU 8 ».

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Philosophe, passionnée d’art, auteur notamment de A quoi pensent les chinois en regardant Mona Lisa, Christine navigue allègrement du monde de la pensée à celui de l’entreprise pour s’illustrer en entrepreneuse visionnaire.

Le 17 novembre nous avons eu le grand plaisir d’accueillir Christine Cayol, philosophe entrepreneuse et Fondatrice de « YISHU 8 ». 

En créant, en 1994, le cabinet Synthesis Paris, elle proposa un concept qui a depuis fait école : accompagner des dirigeants d’entreprise par le détour de l’art et la culture !  15 années plus  tard elle imaginera à Pékin un lieu de culture polymorphe : Maison des arts et résidence d’artistes dédiée à la création, l’innovation, le dialogue entre la France et la Chine. Cette maison désormais célèbre sous le nom d’YISHU 8, apparaît comme la synthèse des passions et talents de Christine mais aussi d’années d’expériences et d’apprentissages.

Ce parcours singulier, Christine a eu la générosité d’en partager les grandes étapes avec nous, remontant jusqu'à ses premiers éclats de jeunesse. A 16 ans, elle réagit avec passion au « Quelle est l’ambition de la jeunesse ? » de Jacques Chancel dans Radioscopie, émission culte de France Inter. La réponse qu’adressa Christine qui se rêvait alors auteur compositeur, donnera naissance à l’émission Les radioscopies de l’an 2000 !

Ce fait d’armes adolescent annonça une carrière qui, si elle ne fut pas dans la chanson, fut toujours guidée par ce même moteur : défendre ses convictions !                             

Pour nous, Christine est revenue sur les grandes étapes jusqu'à son arrivée en Chine en 2004. Ses premiers pas d’auteur qui interroge les images, résultat de longues déambulations au Musée du Prado.

Sa première tentative à Madrid, alors jeune professeure, pour rassembler la culture d’entreprise avec une culture artistique et philosophique en créant Passeport pour une carrière européenne. « Je suis convaincue qu’on ne peut être innovant en affaires sans exercer sa créativité au contact du monde des idées et des arts. » Un leitmotiv qu’elle incarnera pleinement en créant Synthesis quelques années plus tard à Paris.

Après ces années incroyablement riches - « Il fallait tout inventer à chaque fois : travailler avec des artistes, mettre de grands chefs d’entreprises en mouvement, parler de voyages, de spiritualité… » - Christine nous confia ce que son départ en Chine lui demanda de reconquêtes. Retrouver son identité d’auteur – lorsqu’elle fut traduite pour la première fois en mandarin ; puis de Professeur - à l’université des Beaux Arts de Pékin ; et enfin de chef d’entreprise – à la tête d’YISHU 8 et de Synthesis Pékin.

Ce cheminement fut aussi celui de l’apprentissage de la culture chinoise et l’assimilation d’un nouveau rapport au temps, un temps long mais dense.

Un immense merci à Christine pour son témoignage inspirant qui nous parla d’audace, d’amitiés, de ténacité, d’imagination, de travail et toujours de passion.

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