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30 octobre 2013 - Rencontre avec Catherine Stassin, Fondatrice de Couture Nomad

Rencontre avec Catherine Stassin, fondatrice de Couture Nomad 

Catherine Stassin est arrivée ce soir-là dans une robe de sa création. Durant plus d’une heure, elle nous a raconté l’aventure de Couture Nomad. Un témoignage franc, spontané et plein d’humour 

Une minute. C’est le temps qu’il lui a fallu pour captiver La RUCHE par sa personnalité et le récit du développement de Couture Nomad.  

Multi-expatriée. 

Entre le sud de la France où elle est née, et Shanghai où elle est établie depuis un an, il y a – dans le désordre - une vie baroudeuse ; le redressement d’une entreprise familiale dans le vin ; une tentative d’exportation de meubles en teck, deux enfants et un mari qu’elle a suivi dans de nombreuses villes comme femme d’expatrié : Djerba, Sidney, Tokyo, Singapour et maintenant Shanghai. Oui. Elle est bien placée pour savoir que la multi-expatriation peut être un éternel recommencement. Lâcher un lieu que l’on vient d’apprivoiser pour en découvrir un nouveau; quitter des amis et aller vers de nouvelles rencontres ; construire un quotidien autour d’une nouvelle donne ; et dans tout cela, trouver un cap personnel qui permet de se réaliserTout cela est passionnant sans pour autant être simple au quotidien.  

Fan de couture mais pas couturière. 

Catherine a commencé à coudre à 8 ans. Elle aime cela. Elle en aurait bien fait un métier mais, à l’époque, les écoles de stylisme n’étaient pas à la mode et ses parents auraient préféré l’imaginer avocate ou journaliste. La couture reste donc un hobby. 

Arrivée au Japon, elle ressent profondément le besoin de faire quelque chose pour elle et, motivée et soutenue par une amie japonaise, elle est acceptée en élève libre au Bunka Fashion College de Tokyo. C’est en japonais et sous la houlette d’un professeur aussi passionnée que passionnante que Catherine professionnalise son savoir-faire en couture et apprend à créer les patrons des vêtements qu’elle imagine 

L’aventure japonaise se termine et Catherine atterrit à Singapour.  

Elle a une idée derrière la tête… Créer à partir de ses patrons, des kits de couture prêts à l’emploi et les commercialiser en vente par correspondance. Un frein de taille au lancement de cette idée: elle n’a aucune compétences en stylisme et ne sait pas dessiner.  

Le projet aurait pu s’arrêter là si Catherine ne rencontrait pas une styliste, expatriée également, qui lui propose son aide et lui dessine ses modèles. 

Son idée est challengée par une autre femme expatriée qui analyse pour elle le marchéSes conclusions sont claires : ce quil faut à Singapour, ce sont des cours de couture !  

Les kits sont remis à plus tard. Catherine crée Couture Nomad. 

L’école de ses enfants lui propose une pièce une matinée par semaine. 

Les premiers élèves arrivent. 

Une amie la pousse à structurer et à systématiser sa méthode : chaque vêtement se fabrique en 12 étapes. Chaque étape est décortiquée et minutée. 

De trois apprenties couturières au démarrage, Catherine forme plus de 40 élèves quand elle apprend son départ pour Shanghai. 

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